Klara Andersson, pilote de l’équipe ABT CUPRA XE : « cette saison, nous visons le titre en Extreme E »

C’est dans sa Suède natale que Klara Andersson s’entraîne au volant de la Tavascan XE, aussi bien sur la neige que sur la glace. Elle prépare ses débuts en tant que pilote officielle de l’équipe ABT CUPRA XE lors du Desert X-Prix. L’événement qui donne le coup d’envoi de la nouvelle saison d’Extreme E, se déroulera les 11 et 12 mars en Arabie Saoudite. Après sa magnifique prestation en tant que remplaçante lors des deux dernières courses de la saison 2022, la jeune pilote retrouvera Nasser Al-Attiyah, avec qui elle a déjà fait preuve d’une grande complémentarité, avec un podium au Chili et la première victoire de l’équipe en Uruguay. Dans cet entretien, Klara retrace le parcours qui a fait d’elle une étoile montante du sport automobile à seulement 23 ans.

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Klara, comment avez-vous fait vos débuts dans le monde de la course automobile ?

Le sport automobile a toujours occupé une place importante dans ma vie. Avec ma sœur Magda, je représente la troisième génération de ma famille à pratiquer cette discipline. Tout a commencé avec mes parents : ils ont tous deux participé à des courses de rallye cross lorsqu’ils étaient plus jeunes, et ils m’ont proposé de m’essayer au karting lorsque j’avais sept ans. C’est d’ailleurs mon premier souvenir de course. Depuis, le sport automobile représente ma passion.

Qu’est-ce qui motive cette passion ?

Je suis tout de suite tombée amoureuse de la sensation de vitesse. Je n’ai retrouvé ce sentiment d’adrénaline et d’amour pour une discipline nulle part ailleurs que dans le sport automobile. C’est difficile à décrire. C’est juste ce sentiment de ne faire qu’une avec la voiture, et rien d’autre n’a d’importance. Quand vous faites un tour parfait sur circuit, c’est tout simplement magique.

Vous avez débuté à l’âge de 7 ans et vous venez d’avoir 23 ans. Comment s’est déroulé votre parcours pour en arriver là ?

J’ai passé six ans à étudier différentes disciplines. J’ai gagné quelques championnats et j’ai également pu participer à des compétitions de karting en Italie. Après ça, toute ma famille s’est concentrée sur la carrière de Magda. Puis ce fut mon tour dès que j’ai eu 18 ans. J’ai commencé à faire du rallye cross et à suivre les traces de mes parents et de ma sœur. J’avais très envie de me remettre au sport automobile ! Le championnat suédois junior de rallye cross a été ma première expérience, et j’ai terminé deuxième. Je suis ensuite passée au niveau supérieur et j’ai remporté le championnat cette année-là. C’est là qu’a commencé ma carrière internationale, qui m’a ouvert beaucoup de portes. Parfois, il suffit d’être au bon endroit au bon moment. D’être performant et d’être au sommet de son art, car les occasions sont rares dans ce sport.

Et c’est en Extreme E que vous avez percé

Tout à fait ! je suis arrivée la saison dernière en tant que pilote de réserve et tout s’est passé si vite que je n’arrive toujours pas à y croire. Le week-end au Chili a été un véritable manège émotionnel. On m’a appelé un vendredi soir pour me dire qu’on avait besoin de moi de toute urgence au siège d’ABT CUPRA XE. Et quand je suis arrivée, ils m’ont annoncé que je piloterai pour l’équipe et que j’irai directement en Q1, sans avoir jamais conduit la voiture pendant plus d’un tour d’essai. J’avais les nerfs à fleur de peau, mais je me suis vraiment sentie soutenue par tout le monde. J’ai été présentée à l’équipe et j’étais stupéfaite à l’idée que j’allais courir aux côtés de Nasser Al-Attiyah, quelqu’un que j’ai admiré toute ma vie.

Vous avez tous les deux réussi à atteindre la troisième place, ce qui n’est pas rien. Mais c’est en Uruguay que vous avez accompli un exploit.

Je pense sincèrement que ce fut le plus beau jour de ma vie. Nous nous sommes tellement battus ce week-end-là, et monter enfin sur la plus haute marche du podium a été un moment vraiment magique. Entre-temps, j’avais eu plus de temps pour me préparer avec la voiture et mes coéquipiers, et je suis très fière de la façon dont tout s’est déroulé. Je suis donc ravie de pouvoir participer cette saison en tant que pilote officielle, et de continuer à vivre l’émotion de l’Extreme E avec ABT CUPRA XE. C’est un rêve qui devient réalité.

L’Extreme E s’engage activement en faveur du développement durable, de la parité et de l’électrification. Qu’est-ce que ces valeurs représentent pour vous ?

Je me reconnais totalement dans ces valeurs et j’essaie toujours de les garder en tête. Y compris en dehors de la compétition, comme dans ma vie quotidienne. En termes d’électrification par exemple, nous faisons nos premiers pas sur la voie d’un avenir électrique. Et l’Extreme E est un exemple de la façon dont le sport automobile électrique entretient l’émotion. Mais ce que peu de gens savent, c’est que lorsque je sors de la Tavascan XE, je prends alors le volant de ma CUPRA Born. C’est ma première voiture électrique et j’en suis littéralement tombée amoureuse dès que je l’ai vue. J’aime qu’elle reprenne tous les éléments de la course automobile : elle est rapide, elle a un couple énorme et elle est aussi très confortable. C’est mon petit bébé !

Pour en revenir à l’Extreme E, quel est votre objectif pour cette nouvelle saison ?

Pour le moment, nous sommes fin prêts pour la première manche, avec le Desert X-Prix qui aura lieu les 11 et 12 mars en Arabie Saoudite. J’ai vraiment hâte de reprendre la compétition ! Nasser et moi avons déjà montré que nous formions une bonne équipe, que nous étions capables de nous imposer. Il ne fait aucun doute qu’il y a des pilotes impressionnants sur la grille, mais je crois en nous. Nous allons nous concentrer sur une course après l’autre, et nous donner à 100 % avec la même motivation qu’en Uruguay. Nous allons construire sur cet élan. Nous allons continuer à aller de l’avant et à nous améliorer afin d’obtenir autant de points que possible et remonter sur le podium. Nous visons le titre !

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